Wolfgang
Gras Frédéric
En
ce temps là j’étais berger
J’avais vingt ans, j’étais marié
Ma femme, au village, attendait
Mon retour lui tardait.
Et moi je pressais
mon chien teuton
Et mes moutons
Et mes moutons
Et je courrais tout droit sans détour
Vers mon amour
Vers mon amour
En ce temps là
j’étais berger
Dans la bergerie j’hébergeais
Plus de cinquante beaux moutons
De sacré gros gloutons !
Alors je prenais
mon chien teuton
Et mes moutons
Et mes moutons
Pour les conduire vers de nouveaux prés
Pour pâturer
Pour pâturer
En ce temps là
j’étais berger
Quand ce loup noir est arrivé.
En moins de trois mois, il tua
Mon troupeau, il saigna
Le soir je prenais
mon chien teuton
Et mes moutons
Et mes moutons
Pour essayer de l’en empêcher
D’les dévorer
D’les dévorer En ce temps là j’étais berger
Et mon vieux chien fut égorgé
Ce loup noir était endiablé
Et ma femme en tremblait
Alors un soir sans
mon chien teuton
Sans mes moutons
Sans mes moutons
Je parti seul avec mon couteau
Lui faire la peau
Lui faire la peau
Je le blessai, il
me mordit
Mais en mourant, il me maudit
En loup garou, je fus changé
Homme et loup mélangé
Le soir blessé
je vins au village
Sans mon visage
Sans mon visage
Ma femme hurla et les villageois
M’chassèrent d’ mon toit
M’chassèrent d’ mon toit.